
La Fête de la Musique 2025 en Haïti n’est pas restée muette, loin de là ! Aujourd’hui, en ce 21 juin, elle a peut-être vibré avec prudence et s’est dispersée un peu partout, mais elle a surtout prouvé une chose : sa vitalité est tout simplement indomptable. C’est incroyable de voir que même au milieu de tout ce chaos, la culture reste ce dernier petit refuge où la liberté peut encore respirer.
Chaque année, le 21 juin, le jour le plus long de l’année des centaines de pays se donnent rendez-vous pour célébrer la musique dans ce qu’elle a de plus pur. C’est une tradition qui nous vient de France, née en 1982 grâce à Jack Lang, alors ministre de la Culture, et à un certain Maurice Fleuret. Leur idée était géniale et toute simple à la fois : permettre à n’importe qui, amateur ou pro, de jouer de la musique gratuitement, dans la rue, dans les parcs, partout ! L’objectif ? Que chacun s’approprie la musique, non pas juste en la regardant, mais en la vivant, ensemble. C’est ça, la magie universelle de la musique : sa capacité à nous rassembler, nous émouvoir, nous lier les uns aux autres. Mais soyons honnêtes, ici en Haïti, cette fête prend une tournure un peu particulière, elle doit sans cesse se réinventer face aux défis qui grandissent.
Une mélodie sous haute tension
L’instabilité ici, c’est un vrai poids. Avec des groupes armés qui contrôlent des zones entières, nos activités culturelles sont malheureusement bien freinées. Les places publiques, là où on avait l’habitude de se retrouver pour faire la fête, sont devenues inaccessibles dans tellement de villes. C’est triste à dire, mais ça a changé la donne pour la Fête de la Musique.
Face à cette peur et à cette insécurité, la Fête de la Musique a dû s’adapter, se transformer. Moins visible, moins extravagante, c’est vrai, mais toujours bel et bien là. L’énergie créative haïtienne a trouvé des chemins plus discrets, des petits lieux intimes ou carrément les plateformes en ligne.
Quand la culture joue sa propre partition
Malgré tous les obstacles, l’ingéniosité de nos artistes haïtiens est juste bluffante. De nouvelles chansons, des messages d’espoir, tout a fleuri en ligne, se propageant à toute vitesse sur les réseaux sociaux. La musique circule, elle se métamorphose, elle s’adapte. Elle devient comme une forme de résistance silencieuse, un endroit où l’on peut encore être libre, même quand le bruit des armes tente trop souvent de noyer nos voix.
Il y a eu plein d’initiatives, même si peu ont pu se passer dehors, dans l’espace public. On a dû faire preuve de prudence, c’est sûr, mais ça n’a absolument pas freiné notre envie de créer. Aujourd’hui, ce 21 juin 2025, la culture haïtienne crie haut et fort sa résilience inébranlable.
La musique : notre souffle vital
La Fête de la Musique, en Haïti, ce n’est plus une question de combien de décibels ou de combien de personnes sont rassemblées. Non, elle se mesure à notre persistance. C’est l’histoire d’un peuple qui, malgré tout ce qui se dresse sur son chemin, continue de croire en la beauté, en l’art, et en cette nécessité vitale de chanter. Même quand le pays tremble, la musique, elle, reste un souffle, un battement de cœur qui ne s’arrête jamais.
Un symbole vivant d’espoir
En ce 21 juin 2025, faire de la musique en Haïti, ce n’est pas rien. C’est un acte lourd de sens. C’est comme dire : ‘On est là, on existe !’ C’est affirmer notre humanité, garder vivante notre mémoire collective. La Fête de la Musique n’a peut-être pas été spectaculaire cette année, mais une chose est sûre : elle a été essentielle.
Tant que nos artistes continueront à créer, tant que la musique trouvera un moyen de se faire entendre, Haïti gardera vivante une part précieuse de son âme, prouvant que même dans les moments les plus difficiles, l’esprit humain trouve toujours sa propre mélodie.